Les économies des pays BRICS face aux pays du G7. Qui est le plus fort ?
La sphère des BRICS s’étend : au cours de l’année écoulée, elle a accueilli cinq nouveaux membres et huit nouveaux pays « partenaires ».
Comment ce nouveau bloc géopolitique émergent se compare-t-il aux dirigeants actuels du pouvoir économique et politique ?
Ce graphique montre comment les pays BRICS se comparent aux pays du G7 en suivant la part combinée de chaque bloc dans l'économie mondiale en 2025.
Toutes les données proviennent du Fonds monétaire international. La part a été calculée sur la base des prévisions du PIB nominal mesuré en dollars américains courants. Les chiffres ont été arrondis.
BRICS vs G7 : part dans l’économie mondiale
Le bloc des 10 pays BRICS+ représentera environ 29 % de l’économie mondiale en 2025, qui reste dominée par le G7.
Pays | Groupe | PIB 2025 (milliards de dollars américains) |
---|---|---|
USA | G7 | 30 337 $ US |
Allemagne | G7 | 4922 $ US |
Japon | G7 | 4389 $ US |
Royaume-Uni | G7 | 3 730 $ US |
France | G7 | 3 283 $ US |
Canada | G7 | 2 330 $ US |
Italie | G7 | 2 460 $ US |
Chine | BRICS | 19 535 $ US |
Inde | BRICS | 4272 $ |
Brésil | BRICS | 2 307 $ US |
Russie | BRICS | 2 196 $ US |
Indonésie | BRICS+ | 1 493 $ US |
Émirats arabes unis | BRICS+ | 569 $ |
115 494 $ |
Un petit rappel de qui sont les BRICS.
L’acronyme BRICS était à l’origine utilisé dans les années 2000 pour désigner les opportunités d’investissement dans les économies à croissance rapide.
Depuis, les cinq pays fondateurs (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont tenté de créer une plateforme soutenant un monde multipolaire. Ils ont donné la priorité à la création d’institutions mondiales parallèles à celles financées principalement par les pays du G7.
On parle également de la création par les pays BRICS d’une monnaie commune pour le commerce et de l’abandon du dollar.
Un énorme avantage de ne pas utiliser le dollar serait la possibilité d’éviter les sanctions financières qui restreignent actuellement le commerce mondial avec au moins deux pays du bloc : la Russie et l’Iran.
Cependant, une nouvelle monnaie des BRICS est peu probable en raison des structures économiques complètement différentes des pays membres. D’un autre côté, davantage d’échanges intra-blocs pourraient avoir lieu en monnaies nationales.
Par exemple, l’Inde a déjà utilisé sa monnaie (la roupie) pour acheter du pétrole brut aux Émirats arabes unis.
La géopolitique en jeu avec une invitation aux BRICS
L’offre de rejoindre les fondateurs des BRICS a rencontré une ambiguïté sur la scène mondiale. Certains pays ont adhéré : notamment les Émirats arabes unis, l’Iran, l’Égypte, l’Éthiopie et, plus récemment : l’Indonésie.
D'autres ont adopté une approche plus prudente, choisissant de devenir un pays « partenaire », un cran en dessous du statut de membre à part entière.
Fondateurs des BRICS | Nouveaux membres des BRICS+ | Partenaires BRICS+ | Nous vous invitons à rejoindre BRICS+ |
---|---|---|---|
Brésil | Émirats arabes unis | Biélorussie | Arabie Saoudite (attendu) |
Russie | L'Iran | Bolivie | Argentine (rejeté) |
Inde | Egypte | Cuba | N / A |
Chine | Ethiopie | Kazakhstan | N / A |
Afrique du Sud | Indonésie | Malaisie | N / A |
N / A | N / A | Thaïlande | N / A |
N / A | N / A | Ouganda | N / A |
N / A | N / A | Ouzbékistan | N / A |
Leur prudence n’est pas sans raison. Certains, comme le Vietnam, dépendent fortement du commerce avec les États-Unis et ne chercheront pas à irriter leur plus grand marché d’exportation.
Un autre allié clé des États-Unis, l’Arabie saoudite, a reçu une invitation à rejoindre les BRICS mais n’a pas encore répondu. L'Argentin Javier Miley a catégoriquement refusé de s'y joindre, souhaitant des relations plus étroites avec l'Amérique.